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Israël: «Entre le Jourdain et la mer, un Etat commun est possible»

Le projet des deux Etats n’est pas une solution mais un mythe, affirme Eyal Sivan, cinéaste politique israélien. Il réhabilite et actualise une réflexion ancienne dans la pensée juive, celle d’un Etat binational, en s’inspirant du modèle suisse.

Le retour des réfugiés palestiniens est au cœur de la problématique du processus de paix. © Keystone
Le retour des réfugiés palestiniens est au cœur de la problématique du processus de paix. © Keystone

Jugurtha Ait-Ahmed

Publié le 03.07.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Penser à l’après-guerre. C’est ce à quoi se sont attelés nombre d’intellectuels israéliens et palestiniens à l’aune de huit mois de guerre entre le Hamas et Israël. De plus en plus de voix s’expriment actuellement en faveur d’un Etat binational. A l’image d’Eyal Sivan, 60 ans, documentaliste politique qui se définit comme «juif, universaliste et décolonial». Il défend cette idée qui apparaît déjà à la fin du XIXe siècle, bien avant la création de l’Etat d’Israël. Dans les années 1920, elle sera portée par des personnalités aussi illustres que notamment Hugo Bergmann et Hanna Arendt.

Depuis le 7 octobre, l’option des deux Etats est revenue en force sur le devant de la scène internationale. Pourquoi vous n’y croyez pas?

Eyal Sivan: Je ne suis pas opposé à l’idée des deux Etats. Mais force est de constater l’échec sur le terrain de cette solution. 1937 est la date de la première proposition officielle de partition de la Palestine, alors sous mandat britannique. En novembre

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